Nous avons passé une journée au festival «Cinémas d’Afrique» lundi 15 mai.
La journée a commencé par une séance de cinéma, pendant laquelle nous avons pu voir quatre courts métrages.
Le premier était un film tunisien, Selma de Mohamed Ben Attia, qui était assez compliqué à comprendre, mais intéressant, et qui nous a appris que pour les femmes en Tunisie, c’était difficile d’avoir un travail. Le film était assez triste mais avec de l’espoir et une petite fille rebelle et qui aidait beaucoup sa mère à faire ce qu’elle voulait vraiment faire.
«Le cri de la mer» de Aïcha Thiam est un film sénégalais. Il parle de l’immigration clandestine, des jeunes qui partent pour l’Europe en pirogues, bien que ce soit très risqué. Beaucoup de jeunes meurent noyés. On a pu voir des femmes soudées, pour supporter une vie difficile. Madame Diouf aide les gens, c’est une forme d’héroïsme.
Adamt était le troisième film de la programmation. Un film de Zelalem Woldemariam, éthiopien qui a voulu rendre hommage à son grand-père et à son amie d’enfance en faisant de la musique et plus particulièrement en jouant du même instrument traditionnel qu’elle et lui. Même si cette amie est morte, il garde ses souvenirs et elle le suit partout où il va. Avec ce film on a compris que même quand on est sourd et qu’on ne parle pas, on peut vivre avec la musique. On a appris qu’en Ethiopie la musique était importante, et que c’était un pays compliqué.
Le programme s’est terminé avec le film «Lazher» deBahri Ben Yahmed, un autre film tunisien. L’histoire d’un jeune qui se fait voler ses superbes chaussures et qui essaie de les retrouver. Le film était drôle, nous avons bien aimé, il y avait de l’action.
Puis nous avons pique-niqué dans les jardins du Musée des Beaux Arts, avant d’aller rencontrer Demba Diabaté, qui nous a expliqué ce qu’était un griot au Mali. Au Mali, on dit «djély», ce qui veut aussi dire «sang» et d’ailleurs le djély est, pour les hommes, comme le sang pour le corps. Le Djély est très très respecté, sa parole est importante, elle passe devant toutes les autres, même celle du président de la République. Demba Diabaté avait de l’humour, il nous a fait deviner des énigmes, on a appris des mots maliens. Les griots marient les couples, règlent les conflits. Ils aident les gens. On ne choisit pas d’être griot, il faut être membre d’une famille de griots. C’est un grand honneur et une responsabilité importante. Le griot utilise une calebasse pour faire du bruit et attirer l’attention des gens quand il va parler. Quand il dit bonjour, les hommes et les femmes ne répondent pas la même chose.
Ensuite nous avons rencontré Arame, une jeune femme franco-sénégalaise qui a écrit un livre dans le cadre du projet Bled de l’association Cinémas et culture d’Afrique. Elle nous a raconté son histoire, comment elle était arrivée en France à 11 ans et les moqueries et les clichés qu’elle avait dû subir. Elle nous a dit qu’il ne fallait jamais se rabaisser, et qu’il n’y a pas besoin d’avoir des origines françaises pour être français: on peut être né ailleurs et si on parle français, qu’on a une culture française et qu’on vit en France, on est français. Il faut s’accepter comme on est, pour trouver qui on est. On ne doit pas juger les personnes sur leur apparence, et ne pas régler les problèmes par la violence, il faut essayer d’être plus intelligent que ça. Elle nous a dit des choses constructives.
Les élèves de 5e4